Novare est une ville où je n’avais absolument pas prévu m’arrêter lors de mon voyage. En fait, j’ignorais complètement l’existence de cette ville piémontaise jusqu’à ce que je prévois une journée à Orta San Giulio (charmant village dont je vous parlerai prochainement dans un futur article) en compagnie d’une amie. Mon trajet vers Orta San Giulio depuis ma station ferroviaire exigeait un transfert rapide à Novare. Toutefois, le train ayant pris du retard (comme c’est très souvent le cas à Milan, et en Italie de façon générale), nous avons manqué le second train direction Orta San Giulio. Pour le prochain, il fallait attendre trois heures. Circonstances obligent, on allait découvrir Novare pour quelques heures jusqu’au départ du prochain train.
C’est donc en ayant absolument aucune attente que je me suis retrouvée à explorer les charmantes rues de Novare. Et je peux vous confirmer que cette ville avait beaucoup plus à offrir que ce que j’anticipais.
Dès que l’on pénètre le centre historique, on remarque l’impressionnante coupole de la basilique San Gaudenzio, symbole de Novare, qui se hisse au loin. Une petite balade au coeur de ses rues pavées permet de plonger dans l’ambiance paisible de la ville. On succombe graduellement au charme indéniable de ses façades aux couleurs pastels et des jolies arches qui recouvrent une partie des allées. Les commerces sont tous plus mignons les uns que les autres. De la ville émane cette aura, ce je-ne-sais-quoi à la fois romantique et pittoresque qui coïncide avec l’image que l’on se fait de la ville italienne classique. Dans les rues, on n’entend que l’italien, puisque la ville, bien que deuxième plus grande agglomération de la région de Piémont, semble être passée sous le radar des touristes. L’expérience de Novare est donc on ne peut plus authentique. Celui qui s’y promène découvre une atmosphère délicieusement italienne.
Le château de Novare (Castello di Novara), reconverti en musée, présente de remarquables expositions artistiques. Nous avons notamment pu profiter d’une exposition temporaire mettant en valeur l’univers des « Italiens de Paris » en y admirant les grandes oeuvres de De Nittis et de Boldini, artistes italiens de renom inspirés par les scènes enchanteresses de Paris de la fin du 19e siècle. La cathédrale de Novare, de style néoclassique, mérite également un coup d’oeil.
Pour rajouter à cette plaisante visite de la ville, un arrêt s’impose au Biscottificio Camporelli pour goûter les fameux biscuits artisanaux de la région. On y fait la découverte de recettes qui font le bonheur des piémontais depuis plus de 150 ans! Un régal! Et le parfait souvenir sucré à rapporter à vos proches.
Voici des souvenirs de ces quelques heures mémorables à Novare :
S’il y a bien une chose que j’ai appris lors de mon échange en Italie, c’est que voyager implique constamment des imprévus. L’itinéraire change à la dernière minute en raison de délais, de fermetures d’attractions ou de mauvaise température. Il faut toujours demeurer ouvert à la possibilité que la journée « idéale » n’ait pas lieu. Il faut plutôt tacher de saisir avec spontanéité l’opportunité que nos plans soient altérés et se laisser bercer par l’inconnu. L’imprévisibilité en voyage a quelque chose de beau quand on prend le temps de l’apprécier. Si ce n’était de ce train en retard, je n’aurais jamais mis les pieds à Novare et j’aurais manqué ce petit bijou du nord de l’Italie. Aujourd’hui, je sais que c’est lorsque que tout ne se passe pas comme prévu que l’on fait les plus belles découvertes.