On dit souvent que voyager fait grandir. C’est bien ce que j’ai pu constater lorsque j’ai effectué un séjour de mobilité internationale dans le cadre de mes études universitaires. Je savais que j’allais revenir transformée de cette expérience, mais j’ignorais à quel point. Ce séjour à l’étranger a été pour moi source de développement et d’épanouissement personnel, et j’y ai fait tant de précieux apprentissages. Étant revenue au Québec depuis maintenant deux mois, je peux avec le recul constater les changements que ces trois mois ont instillé en moi. Je souhaitais aujourd’hui vous en faire part. Qui sait, peut-être cela vous donnera-t-il le goût de faire le saut et de saisir les opportunités à l’étranger qui s’offrent à vous.
1. Réagir aux imprévus : Mon échange à l’étranger m’a permis de travailler mon adaptabilité et mon sens du lâcher-prise. Bien que j’aime me sentir en contrôle autant que possible, j’ai compris qu’en voyageant, il était parfois nécessaire de demeurer ouverte à la possibilité que les plans se modifient à la dernière minute. J’ai appris à faire davantage face aux imprévus et à gérer ma déception. J’ai pu commencer à apprécier cette imprévisibilité qui accompagne le voyage et à m’habituer à modérer mes attentes. Tout ne se passe pas toujours comme prévu, mais il y a une certaine beauté dans le fait d’être constamment surpris par la vie.
2. Aimer la solitude : J’ai appris au cours de ce séjour de mobilité internationale à prendre du temps pour moi et à romancer le fait d’être seule. Il faut quand même un peu de courage pour faire le choix de visiter de nouvelles destinations seule. Rien que s’assoir à la table d’un restaurant et manger en silence pouvait me rendre inconfortable au début de cette aventure, mais j’ai rapidement appris à trouver une certaine paix dans la solitude. Même si j’étais la plupart du temps très bien entourée de nouveaux amis qui rapidement sont devenus pour moi une seconde famille, j’ai tout de même fait le choix de consacrer certaines journées à la découverte de villes en solo. J’ai appris à me prioriser et à faire des choix en fonction de mes envies et de mes buts. J’ai choisi en 2023 de cesser d’attendre les autres afin de faire ce qui me plaisait. Si un village ou une exposition m’interpellait et que mes copines n’étaient pas disponibles, je m’y rendais seule. Il n’y a que moi qui peut créer mon propre bonheur.
Ces escapades solitaires m’ont fait le plus grand bien et m’ont permis d’apprécier et valoriser les moments passés seule. Je me suis sentie plus connectée avec moi-même. Aujourd’hui, je sais que cela est nécessaire à mon équilibre et je parviens davantage à surmonter l’inconfort occasionnel de la solitude.
3. Prendre son temps : J’ai appris à ne pas vouloir tout voir et tout découvrir d’un coup. Parfois, pour bien apprécier ce que l’on vit, il faut se donner du temps pour absorber et ressentir, sans tout précipiter. J’ai graduellement accepté qu’il m’était impossible de tout visiter, et qu’il y aurait d’autres voyages, d’autres opportunités. Mieux vaut profiter des destinations que l’on a choisi de prioriser et en faire pleinement l’expérience.
4. Sauter sur les occasions : J’ai également appris à me laisser bercer par les opportunités qui viennent à moi avec plus de spontanéité. Voyager m’apporte le plus beau des sentiments de liberté et me permet d’être plus légère. Je deviens soudainement plus ouverte aux possibilités diverses qui s’offrent à moi et je les saisis avec enthousiasme, sans trop me questionner. Maintenant de retour de mon échange étudiant, j’espère pouvoir insérer cette attitude plus libre et cette ouverture aux nouvelles aventures dans mon quotidien à Montréal.
5. Sortir de sa zone de confort : Voyager, surtout à un jeune âge, implique que l’on doit parfois renoncer à un certain niveau de luxe. J’ai accepté qu’il me fallait à plusieurs occasions faire face à des situations plus inconfortables et prendre des risques calculés pour découvrir de nouvelles destinations à moindres coûts. Je me suis notamment retrouvée à passer la nuit dans un autobus en route vers Strasbourg et j’ai partagé une chambre avec 15 personnes lors de mon escapade à Venise. Je n’ai aucun regret, et je suis fière d’être demeurée ouverte à des façons de voyager qui étaient pour moi moins conventionnelles. J’ai choisi de voir chaque situation en terrain inconnu comme une opportunité de vivre de folles aventures et d’en ressortir grandie. Mon approche a également évolué au cours de l’échange, et j’étais heureuse de constater que je repoussais les limites de ma zone de confort.
6. Devenir une pro de la planification : Effectuer un échange à l’étranger ponctué de courts voyages en Europe m’aura certainement permis de développer un meilleur sens organisationnel. Puisque mes escapades se planifiaient en fonction de mes obligations académiques, j’avais souvent peu de temps pour faire des choix de destination et établir mes itinéraires et mon budget. Il fallait trouver des astuces pour repérer efficacement les options de trajet et d’hébergement les plus avantageuses. Voyager en groupe signifie aussi souvent de concilier les attentes de différentes personnes qui n’ont pas toujours la même vision du voyage. L’organisation et le déroulement de chaque sortie variait selon les gens qui m’accompagnaient, leur personnalité, leur degré de confort face à l’inconnu et leurs envies. Il fallait faire des choix rapidement en considération des intérêts et des disponibilités de chacun. Au regard de tout ce que j’ai visité, je peux dire avec satisfaction qu’on s’en est plutôt bien sortis!
7. Parlare italiano : Voyager, c’est s’ouvrir sur une nouvelle culture, mais aussi parfois d’apprendre la langue du pays que l’on découvre afin de vivre pleinement l’immersion. Je suis heureuse de constater que les bases en italien que j’avais au début de mon échange se sont fortifiées pour devenir de véritables compétences professionnelles. Vivre mon quotidien dans une autre langue a été un privilège inouï, me permettant de faire des progrès remarquables dans cette langue que j’affectionne particulièrement. Qui sait, peut-être qu’un de mes prochains articles sera publié en italien? 😉
Voyager nous met face à des situations extraordinaires. Cela nous pousse à développer des aspects nouveaux de notre personnalité et à travailler des habiletés parfois sous-exploitées dans notre quotidien. Je suis profondément reconnaissante des multiples expériences que j’ai vécues lors de mes mois en Italie. Elles m’ont rapprochée un peu plus de la personne que je suis aujourd’hui.